Panneau n°8

Le bac et la passerelle de Villers-Saint-Paul

Le lieu-dit du Bac existe depuis le XIIe siècle. Quelques bâtiments en bois permettaient aux usagers du bac (embarcation utilisée pour franchir la rivière) de patienter pour traverser l’Oise jusqu’à Verneuil-en-Halatte.

Il est remplacé à une date inconnue par un bac à câble et à main qui fonctionne jusqu'en 1940. Ce passage payant a cessé dans les années cinquante lorsqu’une passerelle piétonne a été construite pour permettre aux ouvriers de l’usine Kuhlmann habitant sur la rive gauche de traverser en toute sécurité.

En mai 1941, un premier projet de passerelle pour piétons « destiné à faciliter le passage pour les ouvriers habitant à Verneuil » est proposé par la société Kuhlmann. Cet avant-projet, qui fixe le partage des coûts entre les différents partis (société Kuhlmann, communes de Villers-Saint-Paul et de Verneuil-en-Halatte, service des Ponts et Chaussées), est abandonné en avril 1942, la société Kuhlmann ne souhaitant pas s'engager seule dans la construction d'un tel ouvrage.

En octobre 1946 le projet est relancé à la condition que le service des Ponts et Chaussées assure la construction de la passerelle. En novembre 1947, trois piquets en béton sont posés à l'emplacement des futurs pylônes de la passerelle. Le projet est approuvé par le conseil municipal de Villers-Saint-Paul le 17 avril 1948. Les travaux confiés à l'entreprise des Téléfériques débutent à la fin de l'année 1949.

La passerelle, inaugurée en 1951, fut baptisée « Jean Biondi » en hommage à l’ancien maire de Creil et député de l’Oise qui avait soutenu le projet jusqu’à son décès en 1950.

À côté, existait une construction en pierre du XIXe siècle. C’était un bistrot qui s’appelait « Le rendez-vous des pêcheurs » avant d’être rebaptisé « Le bon accueil ». À noter qu’à proximité il y avait même une plage, où tous les enfants de Villers apprenaient à nager.

L’usine de produits chimiques Kuhlmann, a acheté l’ensemble des terrains du hameau du Bac, puis a fait raser les constructions dans les années 1950, pour agrandir le site de production.