Panneau n°7

Les cités ouvrières,
une ville façonnée par l'industrie chimique

Les barres du Pré Sarrazin

Tout au long du XXe siècle, le développement industriel va s’accompagner d’une augmentation de la population. En 1911, notre commune ne comptait que 881 habitants. Vingt ans plus tard, les Villersois sont au nombre de 2278 et en 1976, l’usine à elle seule regroupe 2737 personnes. Les industriels vont alors créer des zones résidentielles exclusivement destinées aux ouvriers et à leur famille.

La construction de la première cité ouvrière connue sous le nom de la Colorante (aujourd’hui quartier des Près Roseaux), débute à partir de mars 1918, le long de la voie ferrée. Il s’agit de maisons ouvrières ou de contremaîtres, de bâtiments pour ouvriers célibataires.

Après la fusion de la CNMC et des établissements Kuhlmann en 1924, l’entreprise poursuit l’extension de son programme de logements en lançant, dès la fin des années 1930, une vaste opération. Un premier projet débute en 1938 avec la construction de barres de logements au lieu-dit Pré Sarrazin. Entre 1940 et 1947, un deuxième programme de trois barres est également lancé au lieu-dit “Mi-à-Camp”, un peu plus au sud. Puis au milieu des années 1960, le lotissement de ce quartier s’achève avec la construction de trois autres bâtiments.

Le Complexe Henri Salvador

Au milieu des années 1970, la plateforme chimique est à l’apogée de son développement : elle couvre une superficie de 175 hectares et emploie 2700 personnes. En 1972, à la suite de la fusion de Péchiney et Ugine Kuhlmann, la CMFC devient la société des Produits Chimiques Ugine-Kuhlmann (PCUK).

En 1976, le comité d’entreprise de la société lance un vaste projet de construction d’un complexe sportif et culturel le long de la rue Victor-Grignard. Une salle omnisports sur deux niveaux est construite en 1977 face au stade André Pétenot. Cet équipement comprend au rez-de-chaussée un boulodrome avec dans la partie Est du bâtiment, une salle de spectacles et plusieurs salles de sport au premier étage. 

En 2001, le bail est repris par la ville qui dénomme le bâtiment « Complexe Henri Salvador », du nom du célèbre chanteur amateur de boules lyonnaises et habitué des lieux.